
Laïla MERNISSI est diplômée de Sciences-Po Paris, de l’ENS et de l’EHESS, docteure en philosophie (Université Toulouse II – Jean-Jaurès). Anciennement enseignante en philosophie à l’académie de Versailles, elle est spécialiste de philosophie française contemporaine, et principale...
Voir l'auteur ... [3]Quelle pertinence et effectivité du concept de diplomatie dans la composition des collectifs de demain ? Se faire diplomate, c’est accepter que la relation tissée transforme l’agencement en question et nous transforme nous-mêmes, et ce, toujours en vue d’une vitalité augmentée.
Cet article s’inspire fortement des recherches de Baptiste Morizot (philosophe et pisteur), qui, par un travail philosophique et pratique remarquable, réhabilite le concept de diplomatie au sein des relations avec le vivant pris au sens le plus large – une cosmopolitique au sens où le conçoit Isabelle Stengers. Son travail entend observer pratiquement la manière dont des mutualismes se forment et trouver le moyen d’en encourager la prolifération.
En effet, nous ne pouvons plus, à l’heure de ce que l’on nomme l’Anthropocène, nier l’imbrication du reste de la nature – dont nous faisons intrinsèquement partie – dans nos sociétés, imbrication dénotée par les conséquences négatives tant pour nous, humains, que pour eux, non-humains, de plus en plus manifestes. Nous ne pouvons pas non plus nous contenter d’un nouveau récit anthropocentriste, qui ferait de l’humain le sauveur d’une supposée Nature extérieure à lui. Il faut aller plus loin.
L’évaluation du concept de diplomatie aura ainsi pour but de mettre à nu un problème latent concernant la survie du vivant, mais aussi de proposer des solutions collectives opérationnelles diplomatie du vivant – loin de tout idéalisme naturaliste et de tout cynisme ambiant – une utopia en un autre sens.
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