
Il existerait de plus en plus de « jobs à la c… » - bullshit jobs -, nos sociétés en seraient envahies, infestées, infectées, une véritable pandémie !
L’idée est à la base une boutade, une provocation, même si le constat est là, beaucoup de tâches, de missions, de fonctions définies au sein des sociétés et des organisations sont au mieux une source de questionnement quant à leurs finalités et leurs impacts, au pire une source de frustrations voire de souffrances pour celles et ceux qui en portent le fardeau, confinant l’aspiration d’un « bonheur » généralisé par le travail dans les quartiers de l’utopie.
Pour David Graeber, anthropologue à la London School of Economics, les sociétés et les organisations se sont acharnées à maintenir les carcans des contraintes et de l’aliénation imposés par les rythmes et les temps consacrés au travail exclusivement productiviste et à démentir Keynes qui, dès 1930, prédisait que les avancées technologiques permettraient de réduire, à la fin du XXème siècle, le temps de travail hebdomadaire à 15 heures par semaine.
L’automatisation, la robotisation, la digitalisation du travail et des tâches au travail ont bien eu lieu, mais, contrat social et organisation des entreprises obligent, la réduction du temps de travail n'est pas survenue dans les proportions attendues.
En lieu et place, pour David Graeber, cinq souches d’emplois inutiles se sont développées, du « sparadrap » au « petit chef » en passant par le « faire-valoir » le « sbire » ou encore le « cocheur de case ».
Comment reconnaître un emploi inutile ? Simple, répond Graeber, on imagine la disparition de l'activité et on évalue l'impact sur la société.
Quel(s) remède(s) ? Pour les contradicteurs, le diagnostic est erroné, les emplois définis par Greaber comme « inutiles », existent mais ils sont l’expression même de l’utilité, de l’efficacité bureaucratique nécessaires pour faire face à la complexité des contextes des opérations de production, de normalisation et de contrôle.
Pour celles et ceux qui s’interrogent et doutent, qui s’autorisent les temps d’explorations, de partages, de confrontations et d’expérimentations, la voie de la découverte, de l’innovation et de la créativité est ouverte vers le chemin d’un travail de sens, révélateurs de possibles entre être et devenir.
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Consultant et Coach d’équipes, titulaire d’un Doctorat en Médecine de la F...
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