Le territoire est un réceptacle où s’accumulent les effets de mouvements à long terme, les tendances de fond et les impacts des décisions nationales et/ou supranationales. Les défis sont tels qu’il devient nécessaire de définir les contours d’un modèle d’aménagement à même de contribuer à la révision en cours du Nouveau modèle de développement (NMD). Ces grandes lignes s’inscrivent dans le grand mouvement du “spatial turn” (Sassen, 2009) qui fait du territoire le moment clé des transformations économiques et sociales qu’exprime la référence désormais partagée à un « moment territorial ».
Ce « moment » implique désormais en même temps l’État et les Régions dans le cadre d’une nouvelle relation partenariale, plus équilibrée, sous le signe de laquelle a été placée dans la Constitution et dans les lois organiques la réforme de la régionalisation.
Le moment territorial entraîne ainsi un certain nombre d’inflexions dans la manière d’aborder l’aménagement du territoire dont les trois principales suivantes :

• Accompagner l’entrée des territoires dans un Nouveau modèle de développement : le temps de la bascule des années 2020 dans le contexte de crise lié à la Covid-19 et au réchauffement climatique
• Dépasser les politiques publiques et sectorielles en silos pour dégager les interdépendances critiques et les opportunités de développement ;
• L’explicitation du nouveau cadre référentiel flexible et adaptatif pour construire des territoires résilients.