Le livre est un droit humain fondamental dont nous sommes privés en raison des choix politiques qui ont été faits de longue date au Maroc. Entre la démarche individuelle de l’autrice et la réception, la question de la reconnaissance est centrale car elle engage le statut de l’écrivain·e, la réception et les enjeux de transmission. Les entraves structurelles à cette reconnaissance ont de lourdes conséquences pour les auteur·rice·s sur leur sociologie, donc sur la nature des récits produits, sur la valorisation du livre et de la vie littéraire et intellectuelle. La société est, elle, privée de ce qu’ont à lui dire celles et ceux qui sont nourris par elle et sont en mesure de la représenter symboliquement, privée donc du droit au rêve, au savoir et au débat. Il est donc urgent de repenser la reconnaissance comme un réseau de liens et d’imaginer une écologie de l’écriture, nécessité politique, éthique et ontologique.

Pour lire et télécharger l'article : https://shorturl.at/SjWac