Le retour de la géopolitique
Il est révolu le temps, naïf, post-1989, où il était permis de croire, dans le sillage de néo-prophètes du libéralisme, que le marché régulerait le monde, que la mondialisation finirait par niveler les inégalités ou encore (rêve non exaucé) que le commerce serait meilleur régulateur que la violence et la guerre. Il est tout aussi révolu le temps de la guerre unilatérale, chirurgicale, américaine, envahissante, qui intervenait, dans les interstices de la pacification commerciale, pour s’assurer que ses intérêts étaient intacts, au Moyen Orient, où ses visées intouchables, en Afrique.