Émergences et innovation

Quel nouveau mythe pour le progrès ?

Le vocable « innovation » n’a fait irruption dans le langage que tout récemment. Mais ses réalités tangibles, au sens contemporain que l’on connait, coïncident avec l’avènement du mouvement de la modernité dans les sociétés européennes. Les temps modernes permis par la Révolution industrielle consacreront l’apogée du scientisme et du progrès technique, pourvoyeurs d’innovation.  Cette dernière, foyer structurant de notre ère, ne saurait être comprise que dans la dialectique du changement et de la modernité.


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Émergences et innovation

A travers l’histoire, les innovations ont souvent eu comme objectif l’homme, centre de tout. Aussi, pour que l’homme accepte l’innovation, cette dernière doit être sentie comme un moyen de progrès et d’amélioration des conditions de la vie humaine.

Comment pense un savant ? Un physicien des Lumières et ses cartes à jouer

Comment pense un savant ? Un physicien des Lumières et ses cartes à jouer

Auteur : Jean-François Bert

Penser en fiches

L’historien des sciences revient sur la méthode du physicien du XVIIIème siècle Georges-Louis Le Sage qui consistait à établir des fiches.

35 000 fiches, sur autant de cartes à jouer. C’est l'œuvre du physicien genevois Georges-Louis Le Sage, contemporain de Jean-Jacques Rousseau. Le sociologue et historien français des sciences Jean-François Bert, auteur d’une Histoire de la fiche érudite (ENSSIB, 2017) s’est penché sur cette démarche singulière pour décrypter la façon dont la recherche pouvait se faire. Les cartes à jouer ont été, rappelle-t-il, l’ancêtre du carnet. « Alors que Rousseau utilise ses cartes pour les emporter « partout », variantes d’un bloc-notes portatif, les milliers de cartes de Le Sage, qu’il a rédigées chez lui, à proximité d’un encrier, avec des caractères bien formés, nous donnent à voir les effets d’une première forme d’industrialisation des méthodes de recherche documentaires. » Le Sage les classait en sachets, qu’il rangeait à leur tour dans des boîtes. Lorsque les sachets devenaient trop volumineux (plus de 40 cartes), il les subdivisait. De la même manière, Jean-François Bert adopte un plan souple pour restituer le « mille-feuillage de citations » extraites des cartes, suivre cette pensée délibérément fragmentaire, parfaitement antisynthétique, « labyrinthique, sans hiérarchie apparente ». Il resitue cette démarche originale dans son contexte historique et épistémologique et rappelle « les effets de la révolution, en cours au XVIIIème siècle, qui touche la production et la gestion des savoirs savants » : « Désormais, et comme en eut très tôt l’intuition fulgurante Walter Benjamin dans Sens unique, l’essentiel se trouve dans le fichier. Le livre n’est plus qu’« une médiation désuète entre deux système de cartothèque différents ». »

Le lambeau comme méthode

Dans la première partie, « S’écrire comme un savant », Jean-François Bert revient sur la vie de Le Sage, qui avait pour projet d’écrire son autobiographie, mais en inventant une forme qui ne soit ni les mémoires, ni les confessions en vogue à son époque et qu’il jugeait trop anecdotiques. Dans ses Observations littéraires sur moi-même, « Le Sage veut produire de la persuasion. Il cherche à forcer littéralement ses lecteurs à le lire sans évaluer ses hypothèses, et surtout leur originalité, à partir des règles admises pour juger de la véracité et de l’utilité d’un travail savant. » D’où la production d’un « ego-document » et de la notion de noogénie, « récit des causes de tout genre qui ont contribué à déterminer (ou du moins à développer) soit la tournure et la force des facultés intellectuelles d’un individu, soit la direction que ces facultés ont prises, soit le choix des objets auxquels elles se sont appliqué. » Le Sage ne croit pas au « génie sans attache » et est attentif au milieu où l’on vit et pense – d’où sa critique du milieu scientifique genevois qu’il jugeait sclérosé. Jean-François Bert souligne « la grande porosité disciplinaire avec laquelle il élabore un cadre pour y répondre. Des questions de pure curiosité, qui s’accumulent sans but précis, mais qui sont sans aucun doute le moteur essentiel de sa pratique savante. » La carte, laconique, permet d’établir des croisements, des hiérarchies, des approfondissements plus tardifs, etc. Cette méthode, si elle inquiète ses proches quant à sa santé mentale, est importante pour l’insomniaque Le Sage, qui cherche oppose au « sautillement des curieux » cette « curiosité d’entassement ». Son travail minutieux sur les épithètes lui permet de situer sa recherche, en l’articulant aux traditions anciennes et modernes : il se dit par exemple « démocrito-newtonien », mais se revendique surtout autodidacte, pour « marquer sa différence, sa liberté et son originalité ».

La seconde partie, « Classer, empaqueter, étiqueter : un labeur quotidien », Jean-François Bert insiste sur la discipline physique que s’est imposée Le Sage pour produire au jour le jour, durant toutes ces années ces cartes, devenues au final un « système de pensée » : « Sécurisantes, les cartes l’obligent dans leur espace réduit à se faire une idée juste, claire et surtout complète de l’argument dont il veut conserver la trace. » Elles imposent aussi leur style bref, loin des effets littéraires, comportent des plans et des sommaires.La dernière partie, « Ce que les cartes ont fait à la science de Le Sage », revient sur ses intuitions dans le domaine de la gravitation, en mathématiques, sur les expérimentations qu’il a faites, et sur la manière dont il a construit sa propre méthode. Une méthode centrée sur la prise de note, permettant au savant de « ruminer les questions « à loisir » », sur le tâtonnement, l’hypothèse, l’analogie, bref, une pensée en perpétuel mouvement. Le Sage se défiait du « verbiage » qui noie les bonnes questions et tend à l’imitation : d’où son style, aride, et sa rigueur quant à l’orthographe et à la ponctuation. Soucieux de faire du « fruit » et non du bruit, cette attitude tranchait avec l’image de l’homme de génie brillant du XVIIIème siècle et ne lui a pas permis de connaître le succès qu’il espérait. Mais pour Jean-François Bert, c’est une pensée « d’une incroyable modernité pour montrer la science en train de se faire, dévoiler l’importance de certaines pratiques savantes, ou encore mesurer l’influence de valeurs ayant cours, hier et aujourd’hui, dans les mondes savants. » Et de conclure : « Le Sage a certainement été un scientifique, un grand scientifique mais d’une science anticonformiste qui prenait au sérieux l’accumulation des données, l’explication causale des phénomènes, et la mise en place d’hypothèses, bien plus que la codification de la connaissance ou la rationalisation du processus de production d’un savoir que l’on désignerait aujourd’hui de « scientifique ». »

 

Par: Kenza Sefrioui

Comment pense un savant ? Un physicien des Lumières et ses cartes à jouer

Jean-François Bert

Anamosa, 224 p., 20 €


Houdoud:Entretien avec Zoubida Mssefer Sur medi1

Houdoud:Entretien avec Zoubida Mssefer Sur medi1

L'entretien de la mi-journée de Medi1 du 13 novembre 2018 à reçu le chef de projet du programme "houdoud" madame Zoubida Mssefer pour une discussion autour du projet lancé par la chaire Fatema Mernissi et le bureau de l'UNESCO Maghreb.
Pour écouter l'entretien cliquez sur le lien :
https://www.medi1.com/episode/--houdoud---rencontre-entre-l-art-et-la-re...


Houdoud, un projet où l’art décloisonne les savoirs dans l’université marocaine

Houdoud, un projet où l’art décloisonne les savoirs dans l’université marocaine

L'article de "Yabiladi"  paru le 09 novembre 2018 parle de  la présentation du projet «Houdoud» qui s’est tenue, jeudi 08 novembre  au siège de l’UNESCO Maroc à Rabat. Lancée avec la Chaire Fatima Mernissi de l’Université Mohammed V et la Haute école de management (HEM), cette initiative constitue une passerelle entre la création artistique et celle des savoirs, avec une thématique portée cette année sur «Les mobilités d’un point de vue post-colonial»

Pour lire l'article :


Houdoud

Houdoud

Le journal les inspirations Eco du vendredi 02 novembre 2018, parle du programme Houdoud lancé par la Chaire Fatéma Mernissi ( HEM et l'Université Mohammed V) en partenariat avec l'UNESCO.

Le programme Houdoud ( frontières) vise à encourager les jeunes et les structures universitaires à questionner les identités complexes et multiples, à promouvoir le dialogue entre les savoirs et à mobiliser les sciences, les arts et la culture comme vecteurs d’éveil et de sensibilisation du public.


"Vers un projet de développement économique équitable."

"Vers un projet de développement économique équitable."

Le site Marayana.com annonce la rencontre du 25 octobre organisée par Economia, HEM Research Center et la Fondation Friedrich Ebert en partenariat avec l'association les Citoyens sous le thème "Vers un projet de développement économique équitable."

Cette rencontre  qui aura lieu à Rabat regroupe les chercheurs, les décideurs économiques et les leaders sociaux et politiques afin de discuter de la question du développement économique et équitable au Maroc. 


 Pour un développemnt durable équitable"

Pour un développemnt durable équitable"

Le site Marayana.com annonce la rencontre du 25 octobre organisée par Economia, HEM Research Center et la Fondation Friedrich Ebert en partenariat avec l'association les Citoyens sous le thème " Pour un développemnt durable équitable" 

 

 

 

 


Sens et valeurs du travail chez les salariés marocains

Sens et valeurs du travail chez les salariés marocains

Auteur : Economia-HEM

Economia présente les résultats d’une enquête qualitative majeure dans le monde du travail 

« Sens et valeur du travail  chez les salariés marocains »

 Economia, le centre de recherche de HEM, a mené  durant les trois dernières années une recherche sur le sens et la valeur du travail . Ses résultats furent présentés  pour la première fois à Casablanca le 4 octobre 2018 lors d’une conférence à l’Agora.  Les recherches autant que les débats  sur la valeur du travail dans les économies modernes, ne manquent pas au niveau international et ce,depuis la révolution industrielle. Mais au Maroc elles sont encore très rares.

Quant aux  études sur le sens du travail au niveau international, elles sont plutôt récentes ; on évoque aujourd’hui de plus en plus le fait que les individus demandent à comprendre le contexte des décisions qui les affectent, une demande traduite par la « recherche de sens ». Chez nous par contre, ces recherches   sont quasiment inexistantes.

Le travail accompli par l’équipe d’Economia par sa thématique et ses enseignements est une première, il devrait concerner toutes les parties impliquées dans le monde du travail et ses organisations. Les managers, toutes les catégories des  professionnels, les syndicalistes, les décideurs des politiques publiques en matière économique et de travail, les chercheurs, tous sont interpellés, autant par la recherche dans ce domaine que  par les premiers résultats dégagés de cette étude.

D’abord des concepts précis

Que procure le fait de donner du sens à son travail? Et qu’est ce qui fait qu’on a le sentiment que notre vie a du sens grâce au travail? A travers ces interrogations l’équipe de recherche a adopté les concepts qui devraient régir sa démarche dans cette enquête .Le sens du travail s’avère ainsi d’ores et déjà une construction collective dynamique et cyclique, reposant sur des dimensions subjectives, émotionnelles et éthiques, il s’agit d’un  phénomène intersubjectif où le sens se crée dans l’action et à travers les interactions. Ses sources se situent  souvent dans la culture, la stratégie d’entreprise, et les structures formelles et informelles.

L’individu considère donc , que son travail a du sens  lorsqu’il y a alignement entre son identité, son travail, et son milieu de travail .En outre l’analyse permet de répartir les dimensions du sens en deux composantes. Le premier  sens du travail est constitué de l’utilité du travail ; de l’autonomie qu’il assure, et de l’apprentissage et la formation qu’il exige ; ensuite  le sens au travail est formé de la rectitude morale et de la relation avec les collègues et le management .Cela permet de dégager trois définitions pour celui ci, l’une relative à la signification ,la seconde à l’orientation et enfin la dernière basée sur la cohérence du sujet et du travail qu’il fait.

L’examen ouvre la voie à plusieurs modèles, on citera à ce propos une  pyramide de Maslow partant de la base  d’un gain matériel satisfaisant les besoins fondamentaux (nourriture), la sécurité , passant à une reconnaissance de l’effort fourni,  s’exprimant par le sens d’appartenance et l’ estime de soi , avant de culminer vers l’accomplissement de soi .On citera également ce que l’étude a qualifié de modèle Job carrière vocation pour lequel le travail serait en premier ,un moyen de gagner sa vie  ou un mal nécessaire pour accéder à des espaces hors domicile familial , en un second niveau il serait le moyen d’atteindre des objectifs professionnels , et enfin un moyen de s’accomplir et de contribuer à la communauté.

Une méthodologie qui privilégie la multidisciplinarité

Ces concepts relevant d’une approche multidisciplinaire, furent  retenus pour l’élaboration minutieuse d’un guide d’entretien synthétisant les paramètres qui guident  la recherche   qualitative de terrain. 82 entretiens semi-directifs furent ainsi conduits auprès d’un échantillon réparti entre trois sites Tanger, Rabat, Casablanca. L’échantillon repose  sur une diversité des âges, une variété des degrés d’ancienneté dans l’activité professionnelle, un équilibre entre différents niveaux de responsabilité et une quête de la parité genre.

 

 

 

Le guide devait recueillir les avis de ces professionnels  sur la signification du travail ,ses valeurs, ses motivations, les enjeux et profils de leurs  besoins et les représentations. Le guide exigeait aussi de recueillir les appréciations  des interrogé(e)s  sur le contenu du travail, les relations au travail, les rapports au management, les conditions du travail, et les équilibres entre vie privée et vie publique.

Parmi les hypothèses retenues pour vérification par cette enquête l’importance majeure du sens du travail: -  au niveau individuel : le besoin de sens est fondamental. Le sens est source de santé mentale, de bien-être au travail, d’épanouissement et de réalisation de soi ;

-  au  niveau  organisationnel : le sens s’exprime par la loyauté, l’implication, la motivation, la satisfaction, l’engagement et la performance des collaborateurs.

Une autre hypothèse à vérifier  est qu’il existe une crise de sens du travail qui se manifeste : -  pour l’individu : par différentes formes de mal-être et, à l’extrême, de souffrance (le stress, le burnout, les troubles psychologiques) ; -  pour l’entreprise : par la démotivation et le désengagement des individus ; -  pour la société : par la disparition de la valeur travail et une crise de sens au niveau sociétal.

De même, l’étude retient  un rapport de dépendance entre l’orientation donnée au travail (job, carrière ou vocation) et le  niveau de saturation des besoins des individus (du degré d’indépendance économique). Le positionnement sur la pyramide des besoins influence le sens donné au travail et conditionne le niveau d’engagement des individus.

En fait,la construction de sens est une quête de cohérence : c’est-à-dire la recherche d’un équilibre entre l’identité de l’individu (Qui suis-je ?), ce que cherche l’individu au travail (enjeux : pourquoi je travaille ?) et sa perception de son expérience du travail à la fois en termes de contenu de son travail (Qu’est-ce que je fais ?) et de son milieu de travail (À quel lieu/groupe j’appartiens ?).

Des résultats qui

 

D’après les   résultats de l’enquête, le travail par sa portée instrumentale  est fortement lié à la sécurité ; il est aussi objectivé par le miroir social, même s’il  est vécu péniblement. Citons quelques exemples des conclusions dégagées qui interpellent dès à présent tous les individus et collectifs au Maroc :

Un travail sans contenu ?

Les entretiens débouchent ainsi sur un constat : le contenu du travail, le rapport au métier et le travail comme vocation demeurent périphériques pour les salariés marocains . Il existe une crise de sens du travail qui se manifeste :

• Pour l’individu : par différentes formes de mal-être et, à l’extrême, de souffrance (le stress, les troubles psychologiques).

• Pour l’entreprise : par la démotivation et le désengagement des individus.

• Pour la société : par la disparition de la valeur travail et une crise de sens au niveau sociétal

 

L’enquête révèle  clairement un déficit d’espaces d’échange et d’écoute permettant de favoriser la co-création de sens au travail.

-Les salariés qui considèrent le travail comme une carrière sont demandeurs de plus d’apprentissages et de challenges, autant d’éléments projectifs pour progresser dans l’entreprise ou dans la carrière. Ces derniers ont généralement saturé les premiers besoins et leur niveau d’engagement augmente.

Les différents niveaux d’incohérence renseignent aussi sur l’effort à fournir en ce sens par les entreprises au niveau des politiques de rémunération, de la gestion des équipes et la mise en place de mécanismes transversaux et motivants.

L’étude  ne s’est pas limitée à un diagnostic , elle s’est proposée de rechercher aussi  un modèle de création de sens dans les organisation à travers le  schéma ci-dessous ;

 

 

 

 Être : le collaborateur « est » dans une logique de « job » ; le point central dans la relation est la rémunération.

Mieux être : le collaborateur est dans une logique de « carrière » ;le point central de la relation est la reconnaissance dans un contexte de valorisation dans une technicité et/ou un métier.

« Bien-être ensemble » : le collaborateur est dans une logique de « carrière » ; le point central de la relation est la prise de responsabilité dans un contexte de dialogue managérial, d’implication et d’accompagnement du collaborateur.

« Devenir ensemble » : c’est la rencontre des deux ambitions qui se potentialisent : celle du collaborateur et celle de l’organisation.

L’entreprise devra  changer de paradigme

L’étude présente en guise de conclusion quelques repères pour l’action .Ainsi, les organisations, opérant dans le contexte socio-économique marocain  devraient :

1. Changer de paradigme, dans les contextes où cela se justifie, en passant d’une organisation rigide et/ou verticale à une organisation ouverte, plus horizontale, où l’humain est la principale source de richesse, et où le sens qu’il octroie à son travail, son activité, son métier, participe à l’émanciper et enrichir l’organisation.

2. S’éloigner et abandonner le prisme négatif et coercitif, car « le travail n’est pas naturel », mais en lien avec le contexte de production et d’action, des cadres et contextes professionnels.

3. Ne pas figer les hommes dans les structures et les silos, mais créer les conditions du mouvement par la mise en place de systèmes sociotechniques formels ou informels centrés sur le travail et l’échange, pour tendre vers la constitution de groupes cohésifs.

4. Mettre l’intentionnalité du manager/manager de proximité au service de l’animation des communautés de pratiques et de construction et l’appropriation progressive d’un projet commun. Dans cette démarche, le principe d’exemplarité émanant de l’encadrement est primordial dans les critères définissant la performance, l’implication, le travail bien fait, le respect des règles, la responsabilité.

L’étude propose aux académiciens aussi des pistes de recherches à venir parmi lesquelles,

• des études quantitatives permettant de dégager des tendances chiffrées dans le prolongement de l’étude exploratoire. Notamment  quelques questions importantes liées au sens et à la valeur du travail dans des secteurs et des segments de populations particuliers, à des fins de comparaison.

• Qu’apporte tel métier à la personne ? Quelles relations entretient le travailleur marocain à son métier ?

• Une recherche action sur les liens entre le sens et la reconnaissance dans les organisations, et le sens et l’engagement, demeure une perspective majeure pour améliorer les méthodes managériales.

En tout cas à l’issue de ce travail important, les chercheurs d’Economia  espèrent qu’il puisse contribuer à  :

• Élaborer des études de cas pour apprécier plus en profondeur le lien entre la structure d’une entreprise en particulier et le sens au travail en son sein ;

• Accompagner le management d’entreprises déjà installées ou en phase d’installation dans le développement de pratiques vertueuses adaptées ;

• Enclencher un débat sociétal, ouvert et constructif, entre syndicats et patronats, sur le lien win-win à construire entre travailleurs épanouis et organisations performantes ;

• Aider à refaçonner en partie les enseignements en management pour les rendre plus réceptifs au besoin d’insuffler du vivant et de l’imprévisible dans la conception et l’animation de la vie des entreprises.

Vaste programme qui traduit une déclinaison concrète du débat national en cours sur le modèle de développement et les chances de l’émergence au Maroc.

 

Synthèse  par Bachir Znagui

 

 

 

 


Sens et valeurs de travail chez les salariés marocains

Sens et valeurs de travail chez les salariés marocains

Initiée depuis deux ans et demi, cette étude de recherche a mobilisé une équipe pluridisciplinaire dans le but de sonder les représentations du travail par des salarié(e)s de toutes échelles (ouvriers, cadres, managers) au sein d’entreprises, d’industries et des services opérant au Maroc. Au-delà du sens qu’ils/elles donnent comme individus à leur activité,  nous avons cherché à comprendre comment cela s’articule ou pas avec leur environnement immédiat (le collectif, l’organisation…).


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