Mythologies du travail

Mythologies du travail

Auteur : Nicolas Santolaria

Le journaliste français Nicolas Santolaria décrypte les rites et les codes du monde inquiétant de l’open space.

Ce qu’il décrit est terrifiant mais il a pris le parti d’en rire. Cela fait des années que Nicolas Santolaria s’interroge sur les facteurs de dépersonnalisation liés à la place grandissante des technologies dans nos vies et aux nouvelles formes d’organisation qu’elles génèrent. Après un brillant essai intitulé « Dis Siri », enquête sur le génie à l’intérieur du Smartphone (Anamosa, 2016) et «Comment j’ai sous-traité ma vie» (Allary éditions, 2017), sur les robots, celui qui se décrit comme « journaliste nomade » publie un recueil de ses chroniques hebdomadaires publiées dans Le Monde depuis 2016, et où il ausculte le monde du travail contemporain.

Dans ces textes brefs et incisifs, souvent hilarants, il fait l’inventaire des manies, des rituels, des tics, voire des névroses de cet univers tertiaire qui se rêve sympathique et non hiérarchisé mais qui a une tendance certaine à l’aseptisationet à de sourdes violences. « La vie de bureau réinventée sous la bannière de la « start-up nation », même si elle se nourrit d’une précarité de plus en plus structurelle et s’accompagne d’un déferlement inquiétant de maladies professionnelles, n’a jamais semblé aussi drôle qu’aujourd’hui dans sa volonté illusoire d’amener l’individu à sa pleine réalisation », résume-t-il dans un avant-propos qui emprunte son titre à Roland Barthes : « Mythologies de bureau ». Car au-delà de l’inventaire, c’est ce qu’il y a de signifiant que traque Nicolas Santolaria, pour décrire un univers dangereux qui constitue « une forme de kidnapping existentiel ». Au point que l’auteur évoque même le syndrome de Stockholm à propos de son acceptation par les travailleurs…

Dans l’enfer de l’open space

Le tableau comporte cinq volets. La première partie, « Mon ordi, mon ficus, mes emmerdes », s’attache aux lieux et aux objets. Nicolas Santolaria se moque d’abord des manies sécuritaires de l’entreprise, qu’il rapproche de la paranoïa : « L’entreprise-bunker adore surinvestir l’idée d’une menace extérieure, laissant entendre par là qu’elle renferme quelque chose d’inestimable en son sein. » Climatisation, toilettes, disparition des cloisons et du costume-cravate, ascenseur…, il décrypte la jungle de l’entreprise qui sursignifie d’autant plus sa prétention à être « cool » qu’elle se veut ultraconcurrentielle et n’est pas sécurisante. En témoigne l’explosion des free-lances qui envahissent les cafés avec leurs ordinateurs portables où ils imposent un silence assourdissant et une guerre pour les places à côté des prises. Nicolas Santolaria décrit aussi la domestication des corps et des esprits par le « voyeurisme de l’open space », ou « officeporn » :« Contrairement à la culture ouvrière qui ne réprimait pas les humeurs, la vie de bureau proscrit toute forme de débordement biologique, au profit d’une comédie sans odeur et sans saveur. » Les débordements violents comme les crises de computer rage en sont la conséquence.

La partie la plus savoureuse est celle consacrée au langage, ou plutôt au « wording ». Une novlangue marquée par une épidémie de mots en ing : mentoring, colunching, growth hacking, free sitting, hotdesking, blurring…, par les formules toutes faites comme « bien à vous » ou « cordialement » mais dont aucune n’exprime justement de cordialité. Nicolas Santolaria s’offre un zoom sur la nullité de la plupart des Français en langues, élevée au rang de particularisme culturel :« Pour le reste of the world, le Français est ce rustre énigmatique qui, on ne sait trop comment, arrive à faire voler des avions supersoniques, à produire des grands philosophes et des parfums raffinés, le tout dans un climat semi-insurrectionnel et sans absolument rien comprendre aux paroles des Rolling Stones. Bref, une véritable énigme anthropologique. »

La troisième partie porte sur les (délicates) relations humaines, d’autant que la démultiplication des chiefs,CEO, COO, CFO, CCO, CSO… génère une dispersion des objectifs : « L’entreprise, qui était jusqu’alors vécue comme un vaste corps fonctionnel où chaque organe entretenait une relation de conflit productif avec le cerveau, s’apparente désormais à une place de marché balkanisée : chaque « chief », élevé au rang de stratège emplumé, a vocation à faire valoir ses intérêts, sa vision globale et ses mérites, comparativement au « chief » d’à côté. » Mais naïf qui y verrait une disparition de la hiérarchie : « Là où le chef incarnait physiquement l’épicentre du pouvoir et permettait une relation dialectique aux réels donneurs d’ordre, le « chief » participe d’un mouvement global de dérivation de la lutte des classes. » Ragots, pots au bureau, récits de vacances, réseaux sociaux et menace que constitue le stagiaire sur une routine installée, l’atmosphère au bureau tient désormais de Koh-Lanta.

D’où la sérieuse question de la santé au travail. Burn-out, bore-out,brown-out, hyperstress, confusion entre vie professionnelle et vie privée, étaient déjà une « aubaine pour l’industrie pharmaceutique » et les psys. Nicolas Santolaria s’inquiète des dérives perverses de l’autoconcurrence : « génie disruptif ou idiotie masochiste (les deux n’étant pas incompatibles) ? » Il déplore l’entreprise de concassage des individus par des tâches dénuées de sens quiobligent les gens à travailler dans un « climat intellectuel para-prostitutionnel ».

Il s’intéresse enfin aux pratiques managériales et aux techniques de résistances que celles-ci suscitent : au message subliminal de la chouquette, rappelant paternalistement le pouvoir nourricier de l’employeur, aux aberrations des notations et autres ranking, ou encore au karaoké d’entreprise, le salarié répond en portant la routine au rang d’art, en distillant des SEA (comprendre« signes extérieurs d’activité »), et en déployant dans la ruse des trésors de créativité.

Un petit livre savoureux et hautement significatif.

 

Par: Kenza Sefrioui

Le syndrome de la chouquette, ou la tyrannie sucrée de la vie de bureau

Nicolas Santolaria

Anamosa, 240 p., 190 DH


L’entrepreneuriat étudiant au Maghreb : Mission d’étude en France

L’entrepreneuriat étudiant au Maghreb : Mission d’étude en France

Dans le cadre du projet SALEEM (Structuration et accompagnement de l'entrepreneuriat étudiant au Maghreb), une délégation composée des chefs des établissements d'enseignement supérieur partenaires du projet, de responsables d’agences d’emploi, ainsi que des responsables du projet dans chaque établissement a réalisé une visite en France du 20 au 23 mars 2018.


Il faut savoir raison garder !

On peut se permettre de qualifier la situation en matière d’emploi  au Maroc de typiquement surréaliste . Proclamée unanimement prioritaire,, la question ne  reflète paradoxalement ni  volonté ni  détermination de la part de toutes les parties. En tout cas, pas  dans le sens d’un partenariat ou d’un partage opérationnel, large et évident.

Business-family interface and the performance of women entrepreneurs: The moderating effect of economic development

Business-family interface and the performance of women entrepreneurs: The moderating effect of economic development

L'article de Caroline Minialai paru dans la revue Emerald Publishing  sur les entreprises familiales et les femmes entrepreneurs  intitulé : "Business-family interface and the performance of women entrepreneurs: The moderating effect of economic development" a pour objectif d'examiner les relations entre les performances des femmes entrepreneurs sur les deux dimensions (enrichissement et interférence) de l'interface entreprise-familliale dans le contexte modérateur du niveau de développement économique dans deux pays émergents - le Maroc et la


Pour en finir avec les inégalités femmes-hommes au travail

Pour en finir avec les inégalités femmes-hommes au travail

Auteur : Christophe Falcoz

Le chercheur français Christophe Falcoz analyse les facteurs de blocage à la résolution des inégalités de genre au travail et propose des pistes d’action globale.

Malgré les avancées et la présence sans cesse accrue des femmes dans le monde du travail, l’égalité femmes-hommes reste encore théorique à bien des niveaux. « Des inégalités criantes se maintiennent », déplore Christophe Falcoz, chercheur en sciences de gestion et spécialiste de management et de gestion de carrière, en particulier du management de la diversité. En France, « les temps partiels sont occupés à hauteur de 81 % par des femmes, l’accès au statut de cadre et de dirigeant leur est toujours limité et l’écart de salaire ne se résorbe que bien trop lentement. » Du coup, les potentiels de la main-d’œuvre féminine sont largement sous-utilisés. D’où la lassitude, véritable « blues de la parité » ou « gender fatigue », selon le terme utilisé dans le monde anglosaxon, que ressentent les organisations qui plaident pour l’égalité, dans un contexte réglementaire qui y est pourtant favorable. Mais, s’interroge Christophe Falcoz, « peut-on prétendre réussir à atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes sans faire en sorte que les hommes se sentent concernés et acteurs de cette égalité professionnelle ? » Le propos de cet essai est en effet que l’égalité au travail n’est pas qu’une affaire de spécialistes des ressources humaines mais un véritable projet de société, qui dépasse largement la question du nombre de cadres et touche le cœur du vivre-ensemble.

Arrêt à mi-chemin

Christophe Falcoz articule sa démonstration en deux parties. La première dresse un panorama des effets pervers des pratiques, outils et politiques destinés à mettre en œuvre l’égalité au travail, mais qui se trop souvent cantonnés à un aspect du problème.L’égalité professionnelle n’est pas en effet qu’une question de mixité. « Les confusions entre parité, mixité et égalité ont tendance à faire de la mixité une panacée, alors qu’elle est tout au plus un indicateur de la réussite des démarches Égalité. »Or, il s’agit d’éviter à la fois un gâchis socioéconomique et d’inacceptables inégalités. L’égalité n’est pas non plus qu’une affaire de femmes : il faut impliquer les hommes dans le processus, sans qu’ils soient victimes ni s’attribuent le bénéfice de l’égalité, mais sur le mode d’une « coopération efficace ». Ce n’est pas juste une affaire de pratiques RH. Christophe Falcoz analyse les modes de recrutement, de rémunération et de gestion de carrière, trois points stratégiques dans la fabrique du plafond de verre, mais qui ne font que refléter des mentalités et un état de société. Quant aux nouvelles pratiques de RH, en termes de négociation et de diagnostic, elles sont fragiles dans un contexte de modifications en profondeur du droit du travail, mais aussi du fait que la fonction RH elle-même, n’est « pas toujours considérée comme stratégique ». La performance économique est d’autre part un faux argument, car les femmes ne sont pas un groupe homogène et qu’à se focaliser sur le nombre de femmes cadres, il ne faudrait pas perdre de vue la situation des autres travailleuses. Enfin l’égalité n’est pas que l’affaire de grands groupes privés : l’État a un rôle déterminant pour donner l’impulsion aux bonnes pratiques, et les collectivités locales pèsent sur le tissu des petites entreprises.

Dans la seconde partie, Christophe Falcoz propose six pistes qui permettraient de progresser vers l’égalité réelle.D’abord, prendre en compte l’écosystème dans sa globalité, des impératifs légaux aux fournisseurs en passant par les talents à attirer et à fidéliser, etc. Adopter ensuite une stratégie cohérente au niveau de la Responsabilité sociétale des organisations (RSO). « La fonction RH doit s’attaquer au délicat chantier de la mise à plat des systèmes de classification et de gestion de carrière, dont les nombreux outils renferment des stéréotypes de sexe et ont été construits dans et par un monde masculin et industriel », plaide-t-il. « Il faut élargir la performance économique à une performance globale et responsable », incluant les questions de santé et de qualité de vie au travail. Par exemple,prendre en compte la parentalité est une démarche plus inclusive que celle de la seule grossesse.De même, la prévention des risques psychosociaux passe par l’équilibre des temps de vie et donc la lutte contre les stéréotypes. Il s’agit donc de lutter drastiquement contre le sexisme dès le niveau de la formation, en déconstruisant les clichés de sexe et en s’attaquant aux discriminations et aux harcèlements. Enfin, il est nécessaire de prendre en compte toutes les femmes, dans la diversité de leurs situations. « L’égalité réelle au travail entre les femmes et les hommes se fera à cette condition de rechercher plutôt l’égalité entre les genres, ce qui suppose de s’attacher aux configurations originales des formes de masculin et de féminin que nous portons en chacun-e de nous… » conclut Christophe Falcoz.

De fait, la question de l’égalité femmes-hommes au travail soulève des enjeux sociétaux beaucoup plus larges, qui concernent également les questions liées au handicap, aux minorités, à l’âge… « Pour que réussissent les démarches d’égalité professionnelle, elles devront être repensées au travers de ces cinq axes : un processus à conduire comme un véritable projet de changement organisationnel ; une approche intégrée, intersectionnelle et collaborative ; un levier du vivre-ensemble et de l’inclusion ; une expérimentation pour repenser le travail ; un vecteur de transformation des pratiques managériales. »

Une réflexion riche, à la fois pragmatique, faisant de la fonction RH la pierre angulaire de la mise en œuvre de l’égalité, et profonde, en appelant à reconnaître la singularité de chacun, au-delà de son genre, de son orientation sexuelle, de son âge et de son état de santé. Ce livre déclare la guerre aux stéréotypes de tous ordres au nom de la justice sociale.

 

Par: Kenza Sefrioui

L’égalité femmes-hommes au travail, perspectives pour une égalité réelle

Christophe Falcoz

Éditions EMS, 264 p., 22 € / 280 DH


Quel avenir pour les migrations transméditerranéennes ?

Quel avenir pour les migrations transméditerranéennes ?

Auteur : Bachir Hamdouch

La différence a toujours quelque chose de gênant ; souvent les êtres humains pour échapper à ses tourments la dilue dans les controverses sémantiques. Aussi, dans cet ouvrage collectif sur « L’avenir des migrations transméditerranéennes-au-delà des crises », on s’interroge d’abord sur le concept ou la définition du phénomène migratoire, une manière d’élaborer une recette où peuvent s’intégrer ensemble les migrants, les réfugiés, les demandeurs d’asile, les  clandestins, les  sans papiers ou les migrants dits réguliers ....

La société civile marocaine est défiée sur tous les fronts, mais il serait honnête de lui reconnaitre un dynamisme en croissance sans cesse. Ce livre est ainsi le fruit d’une initiative de chercheurs et d’une ONG, l’association Migration Internationale  qui a réussi cette approche prospective, avec l’appui du ministère chargé des MRE au Maroc. L’AMI  avait organisé un colloque sur cette  thématique les 20 et 21 mai 2014. Pendant deux jours des experts et des parties prenantes ont contribué ou assisté aux exposés et débats sur les questions de la migration telle, qu’elle se manifestait à l’époque.

L’ouvrage est né d’une réflexion partagée

Au niveau marocain, le colloque a réussi à réunir dans ses panels quelques-uns et unes des principaux chercheurs ayant  travaillé sur ce sujet au cours des 15 dernières années.

Aujourd’hui, la situation de la migration n’a pas changé, elle s’est peut être aggravée par la conjonction de faits déstabilisants. Dans certains pays, toutefois, la réflexion et les débats ont mûri relativement entre temps. On ne peut oublier l’attitude courageuse de la chancelière allemande, Angela Merkel, ou la décision du Maroc de s’engager sur le chemin de la régularisation.  Les contraintes demeurent intactes cependant, notamment ce penchant  sécuritaire  qui alimente  les  discours hypertrophiés sur les affaires de terrorisme. Nous demeurons aussi sous l’effet  des crises politiques et économiques au Sud de la Méditerranée, en Afrique et au Moyen Orient, alimentant ainsi de nouveaux flux et drames.   

Le livre édité en 2017 et distribué par Dar Ataouhidi  se présente en quatre volets. Il a la particularité de compiler certaines  données pertinentes concernant la migration marocaine avec  des résultats d’enquêtes  effectuées par les chercheur(e)s et les institutions , des données qui n’ont souvent pas eu la chance d’être largement diffusées à ce jour.

La première partie  aborde  la migration marocaine, ses pays de destination et ses caractéristiques,  avec deux articles concernant les cas  italien et espagnol. Dans ce volet,  la définition de crise a été soumise au questionnement, crise de 2009 reflux de l’économie mondiale mais aussi ces soubresauts cycliques qui marquent l’économie mondiale.

L’une des observations pertinentes de cette partie  au niveau des sociétés d’accueil est « la vulnérabilité des étrangers à l’emploi  venant du fait qu’ils occupent déjà les travaux les plus vulnérables aux crises », un vrai challenge pour des sociétés qui prétendent à des valeurs humanistes aux niveaux éthique et social.

En tout cas, si les crises sont cycliques,  la migration quant à elle, est un phénomène bien ancré dans la constance et la continuité … Les Allemands, les Britanniques et les Russes sont parmi les populations les plus mobiles du monde, pourtant leurs pays ne sont pas dans le contexte des pays émetteurs en terme de crise économique. Le monde gagnerait en fait beaucoup s’il pouvait mieux organiser la mobilité –fait ordinaire-des personnes d’une manière plus sereine ; faisant moins appel aux réflexes de la peur et de la  panique.

Autre aspect  que souligne cette partie du  livre est relatif à l’hétérogénéité des statuts de la migration, les ‘‘légaux’’, les saisonniers, les autres… Un article fut également consacré à la migration de retour au Maroc, aspect rarement examiné publiquement dans les débats nationaux mais qui semble se dessiner parfois pour certains « Marocains » de l’étranger ;  on peut se  poser à ce propos la question de son ampleur encore à explorer ….

La migration est plurielle, marquée par la diversité de ses expressions  

La deuxième partie examine l’impact et les effets de la migration sur le développement au Maroc et sur les couches sociales directement concernées, ainsi que sur les migrants étrangers vivant au Maroc in situ et dans leurs pays d’origine. Depuis 2014, le pays a connu  une certaine évolution à ce propos grâce aux efforts de régularisation. Cette partie de l’ouvrage a présenté aussi une étude sur le cas des étudiants marocains à l’étranger, sous les angles de la migration et celui du retour, un aspect intéressant.

La troisième partie  s’est employée à un éclairage sur l’aspect politique, d’une part des  politiques migratoires, dans une dimension  diasporas / développement, et de l’interaction et dépendances entre politique étrangère et politique migratoire avec les accords bilatéraux, le programme européen Frontex, l’externalisation des contrôles… Il a été  aussi question de la  représentation institutionnelle et politique  des émigrés  au niveau des pays émetteurs, une dimension qui déchaine les passions parfois au niveau national marocain …Cette partie a eu aussi la particularité de se pencher sur le cas de l’Afrique du sud.

La quatrième partie  fut consacrée à ce que le livre a libellé sous le format des politiques migratoires transméditerranéennes que je reformulerais par la question suivante : Est-il possible de faire de la protection des droits humains le centre de tous les engagements en matière de mobilité migratoire ?

On retiendra  dans cette partie la critique faite par les auteurs au partenariat pour la mobilité 2014 .Une attitude que le chercheur et activiste tunisien Habib Louizi  a qualifié avec dérision de cet empire romain en danger des vandales ou ce qu’il a appelé « les barbares arrivent » !

Pour des politiques souveraines et participatives.

Le livre  évoque quelques outils en termes de propositions ou de pré conclusions  sur la question migratoire au Maroc, notamment le besoin  pressant d’une gouvernance, d’un système d’information fiable et d’une  gestion des flux  de départs et d’arrivées. On trouve, à la fin de l’ouvrage, un éclairage aussi sur l’Organisation internationale des migrations (OIM) comme étant l’émanation de cette aspiration de la communauté mondiale à un instrument universel pour gérer ce phénomène. On note ainsi l’importance des activités de cette institution au Maroc dans la gestion des statuts des migrants. Bref, le livre a pour avantage d’avoir présenté la topographie de la migration transméditerranéenne  dans son hétérogénéité, sa complexité et la « fatalité » de sa permanence ou continuité. Il a mis également l’accent sur le manque de courage et peut être l’inconscience des Etats vis-à-vis des défis  que le phénomène pose aux diverses politiques publiques. Il  souligne, en conclusion, l’absence de politiques régionales méditerranéennes impliquant tout le monde et l’urgence de faire aboutir cette aspiration.

Par : Bachir Znagui 


Les médias alternatifs au Maroc

Les médias alternatifs au Maroc


Voici pour lecture l'article scientifique de Fadma Aït Mous et Driss Ksikes, sur les médias alternatifs au Maroc, paru dans la prestigieuse revue américaine, Jadaliyya. L'article a été produit dans la cadre du terrain mené par les deux chercheurs dans le projet SAHWA, au sein d'Economia-HEM.

http://www.jadaliyya.com/Details/36378

Rapport: 10 ans de recherche à HEM
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Rapport: 10 ans de recherche à HEM

Au bout de dix ans, Economia c’est :


Rapport :Recherche sur les jeunes au Maghreb : entre marginalités et opportunités -Etat de la connaissance-
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Rapport :Recherche sur les jeunes au Maghreb : entre marginalités et opportunités -Etat de la connaissance-

Depuis que l’expression « jeunes arabes » est en vogue, à la faveur des soulèvements de 2011, un nombre incalculable de programmes de recherche, d’accompagnement, d’entrepreneuriat ont été initiés. Entre l’UNESCO et Economia, le centre de recherche de HEM, nous avons tenu, dans un premier temps, à faire l’inventaire, à confronter et à analyser les divers travaux menés au Maghreb, plus spécifiquement sur cette population.


Autopsie de nos champions nationaux
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Autopsie de nos champions nationaux

L'article paru au  magazine Telquel, N° 804 pages 24; 25; 26; 27 du 23 au 29 mars parle de la sortie du dernier ouvrage des Presses de L'université Citoyenne, " les champions nationaux, l'équation du développement au Maroc" paru aux éditions en toutes lettres.

La journaliste d'investigation Selma Mhaoud revient sur les pratiques de ces mastodontes et leur rôle dans l'économie du royaume. 

Pour lire l'article, merci de cliquer sur télécharger 


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