Du social à responsabilité limitée

On l’aurait compris, la responsabilité sociale de l’entreprise est une tendance internationale, ayant tout aussi bien le soutien des décideurs publics et privés , que de certaines organisations internationales économiques, commerciales, sociales ou financières. De telles tendances ne sont jamais innocentes, fortuites et volontaires. De nombreuses raisons peuvent être avancées : l’essoufflement et la crise du modèle social dans la plupart des grandes économies, le chômage des jeunes et des moins jeunes, les catastrophes climatiques et de l’environnement, l’épuisement des ressources économiques… La montée du managérialisme dans l’économie mondiale et les économies nationales a pour effet de vouloir tout « manager » : le social, les services publics et la politique ; tout devant se transformer en entreprises auxquelles on appliquerait les mêmes méthodes. Le sociétal se trouve ainsi transformé en valeur pour améliorer son image afin de mieux vendre. Quoi qu’il en soit, la RSE est là et, bien que très peu déployée pour faire sortir le capital de ses oeillères braquées sur le profit immédiat, la RSE est en soi un élément positif indéniable pour le monde du travail, l’environnement et la société de notre époque...

Peut-on concilier les paradoxes des politiques économiques ?

Si l’on s’accorde à considérer que les politiques économiques sont l’ensemble des interventions des institutions étatiques dans l’activité économique, quelle coordination peut-on faire lorsqu’on a de mauvaises interventions? Celle-ci relève notamment de la gouvernance de ces politiques, de leur cohérence et leur convergence, elle ne pourrait aboutir donc qu’à des désastres.

Pour une logistique « Clean » et solidaire

Toute politique ambitieuse est forcément volontariste. L’indice de perception de la corruption pour l’année 2012 classe le Maroc à la 88e place, soit huit places en moins par rapport à l’année précédente. Alors que la nouvelle constitution consacre une institution destinée spécialement à cette lutte, force est de constater qu’on continue à régresser. Nous n’arrivons pas à battre en brèche cette gangrène !

La tectonique des réseaux sociaux

Depuis le début des années 90, certains économistes n’ont pas cessé de dénoncer la fracture dite numérique ; pour eux, les nouvelles TIC étaient une menace qui allait séparer le monde entre une minorité connectée et une majorité déconnectée. Cette alerte se justifiait par une triple inégalité : l’inégalité dans l’accès à un ordinateur, à Internet... (Pouvoir d’achat et infrastructures) ; l’inégalité dans l’usage d’outils (problèmes de formation, d’initiation aux outils) ; l’inégalité dans l’usage des informations issues de ces outils (problèmes socio-économiques, de structures, d’institutions et de démocratie) ...

Edito 17: Le moins pire des systèmes après l’utopie

La responsabilité sociale des entreprises serait-elle un ersatz de providence qui permet au modèle néolibéral de perdurer avec moins de mauvaise conscience ? Serait-elle l’alibi qui aide le capitalisme à triompher avec l’assentiment des tiers ? Serait-elle un moyen civilisé de faire prospérer les entreprises en réduisant sensiblement l’écart avec leur environnement immédiat ? Serait-elle donc une carte à jouer pour gagner la paix sociale ou une conviction à avoir pour se mettre au service de la collectivité, tout en étant concerné principalement par la rentabilité ?

Edito 16: Doublement acculés à une politique de coordination

Pour bien coordonner, il ne suffit ni de planifier avant coup, comme au temps des économies centralisées, ni d’évaluer après coup, comme le claironnent les bailleurs de fonds internationaux, champions des économies libérales. La coordination est une affaire de flux tendu, allant de la conception concertée des stratégies jusqu’à la convergence des résultats obtenus sur le terrain, à même la société. Pour comprendre nos déficits et nos avancées à ce niveau, le dossier ci-après répond largement à la question.

Edito 14: (Dis)continuités numériques

A partir de ce numéro, Economia change de peau. Elle mute du papier à l’écran. Son effeuillage se feradorénavant en ligne. Signe des temps ?Plutôtsens des réalités.Ayant pour ambition d’être lisible par des étudiantsetchercheurscurieux de tout savoir, maisaussi des cadres et décideurspressés de vite savoir, ici et ailleurs, la version numériques’estimposée à nous pour son ubiquité, saflexibilité et sapropension à êtrediffusablepartout, vite, sans délai et sans frontières.

Sarkozy et le fiasco méditerranéen

Nicolas Sarkozy a bâti sa politique méditerranéenne avec l’énergie et l’improvisation qui ont caractérisé l’ensemble de sa diplomatie. Et, là comme ailleurs, ce volontarisme brouillon se solde par un fiasco. La pierre angulaire de son action en la matière a été son refus de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. En 2007, il avait cru pouvoir sortir de la difficulté en se livrant à la danse du ventre du Partenariat stratégique avec Ankara...

Servir ou se servir ?

Il y a maintenant un peu plus d’un an, disparaissait Abdelaziz Meziane Belfkih. Un collectif, dont les membres souhaitent garder l’anonymat, a choisi de lui rendre hommage en publiant sur la toile, Abdelaziz Meziane Belfkih, la passion du service public. Plutôt que de se livrer à un panégyrique de circonstance, contraire à la personnalité réservée de ce serviteur de l’Etat, les instigateurs de cette initiative ont surtout voulu revivifier sa pensée. Non content d’être le promoteur de grands projets nationaux, M. Belfkih était aussi porteur d’une vision, née d’une conception extrêmement rigoureuse des droits et devoirs de l’administration, mais aussi du citoyen. Cette parution tombe à point nommé, en ces temps d’agitation sociale où les manifestants réclament de l’Etat ce que M. Belfkih appelle à l’exigence de vertu...

Pages