Ali El Quammah

Chercheurs associés et permanents

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Edito 24: Sortir de la logique de rente...

Circonscrire la logique de rente et réduire les inégalités qui s’ensuivent est sans conteste l’une des demandes pressantes nées du malaise politique de sociétés en transition économique comme la nôtre. Cette exigence, sous-tendant la demande politique de justice et de dignité, fortement verbalisée dans la région arabe dès 2011, traduit un besoin d’équité économique pour pallier les frustrations nées de l’accès de certaines personnes, à partir de positions sociales ou politiques, à des privilèges indus (subventions, crédits, contrats, ressources, agréments).

Edito 23: Et si on se souciait vraiment de l’École ?

Dans l’une des multiples rencontres que nous avons tenues conjointement, le Cesem, centre de recherche de HEM et la Banque mondiale, depuis plusieurs mois sur « la gouvernance du système éducatif », l’un des participants a eu la lumineuse idée de nous dire à peu près ceci : « Nous, membres de ce qu’on appelle communément l’élite, la classe moyenne supérieure et autres cadres bien intégrés, nous sentons-nous réellement concernés par la faillite de l’école ? ».Il entendait par là l’ensemble du dispositif dont notre progéniture est épargnée : les

Edito 21: Iceberg médiatique et fonds économiques

Le monde des médias ressemble de plus en plus à une bulle, un globe de verre qui aspire et englobe ses usagers, non une surface plate, extérieure à eux, qu’ils se contentent de lire ou regarder. Par son esthétique tactile, ses modalités multi-services, sa génération perpétuelle de pratiques et attentes inédites, ce monde-média opère un changement de paradigme majeur.

Edito 20: Les hommes et leur dette d’égalité

Je n’aime pas trop quand les hommes parlent d’égalité et marinent leur discours de termes biologiques, sociétaux, masquant à peine leur sentiment phallocratique de supériorité. Je n’aime pas non plus quand l’égalité est évoquée de manière condescendante comme une norme juridique extérieure à laquelle il faut se conformer, ou une nécessité économique, permettant d’équilibrer les comptes avant tout.

Edito 18: En quête d’une culture de leadership

Il est assez éprouvant de chercher à traquer l’existence ou du moins la reconnaissance de leaders dans une société qui se débat pour sortir de l’autoritarisme. Cela a été vrai dans la Russie post-soviétique, dans l’Allemagne post-nazie, comme il l’est, de manière plus ardue, dans des pays, comme le Maroc. La difficulté est double, dans notre cas. Il est vrai que, comme les pays précités, l’ombre d’un super-leader, charismatique, écrasant et inhibiteur d’énergies, reste pesante et omniprésente, des années après sa disparition.

Du social à responsabilité limitée

On l’aurait compris, la responsabilité sociale de l’entreprise est une tendance internationale, ayant tout aussi bien le soutien des décideurs publics et privés , que de certaines organisations internationales économiques, commerciales, sociales ou financières. De telles tendances ne sont jamais innocentes, fortuites et volontaires. De nombreuses raisons peuvent être avancées : l’essoufflement et la crise du modèle social dans la plupart des grandes économies, le chômage des jeunes et des moins jeunes, les catastrophes climatiques et de l’environnement, l’épuisement des ressources économiques… La montée du managérialisme dans l’économie mondiale et les économies nationales a pour effet de vouloir tout « manager » : le social, les services publics et la politique ; tout devant se transformer en entreprises auxquelles on appliquerait les mêmes méthodes. Le sociétal se trouve ainsi transformé en valeur pour améliorer son image afin de mieux vendre. Quoi qu’il en soit, la RSE est là et, bien que très peu déployée pour faire sortir le capital de ses oeillères braquées sur le profit immédiat, la RSE est en soi un élément positif indéniable pour le monde du travail, l’environnement et la société de notre époque...

Peut-on concilier les paradoxes des politiques économiques ?

Si l’on s’accorde à considérer que les politiques économiques sont l’ensemble des interventions des institutions étatiques dans l’activité économique, quelle coordination peut-on faire lorsqu’on a de mauvaises interventions? Celle-ci relève notamment de la gouvernance de ces politiques, de leur cohérence et leur convergence, elle ne pourrait aboutir donc qu’à des désastres.

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